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La Tour-de-Trême

rue principale de la tour avec calèche et arbre iment de chaque côté et arbre devant une calèche avec des personnes et la tour au fond

Mon village ! Dans la prairie,
Il dort sur les bords du ruisseau;
Une tour par l'âge assombrie,
Près de l'église un vieil ormeau
Puis des vergers, des champs sans nombre
Un mont de frênes couronné,
Puis, là-bas, une forêt sombre,
C'est le village où je suis né.

Ces vers de Pierre Sciobéret décrivent en peu de mots le charme de ce village. C'était autrefois un bourg ceint de remparts, muni de portes et d'une maison forte; mais des incendies répétés, des ravages causés par le redoutable torrent, ont complètement changé son aspect. Les seuls vestiges anciens sont la tour perchée sur un bloc de rocher et quelques maisons du XVI ème siècle. Le village compte parmi ses ancêtres d’illustres personnages, comme l’écrivain Pierre Sciobéret, les poètes Louis Bornet et Jacques Sterroz ou le peintre Joseph Reichlen.

Cette tour carrée a une hauteur maximale de 13 m. jusqu'au toit. L'épaisseur moyenne des murs est de près de 2 mètres. De petites fenêtres cintrées éclairent l'étage supérieur. Elle dominait autrefois la maison forte et la porte du bourg, appuyée contre le rocher et sise à l'endroit même où l'on a placé actuellement une croix.

Le 23 mars 1683, le Petit Conseil de Fribourg autorisa la commune à placer une horloge sur la tour. Cette horloge fonctionnait au moyen d'un poids fixé à l'extrémité d'une corde enroulée autour d'un cylindre, dont le nom du constructeur, Gillard de Villarvolard, est inscrit sur le châssis. Chaque jour, le poids était remonté par un employé qui se faisait un honneur de le régler comme une pendule. On accède à l'horloge par un escalier intérieur en bois; à mi-chemin, une armoire munie d'une porte en fer renferma jadis les archives de la commune, de l'incendie de 1852 à la construction de la nouvelle école en 1905, où elles furent alors transportées.

A l'est du village, dans la Forêt de Bouleyres, entre la Tuilière et la Halte des Marches, le tronçon local du chemin est d'importance nationale. Inscrit à l'inventaire des voies suisses (IVS), il représente un segment de la "Route des Fromages", seule voie qui reliait Charmey à Bulle du XVIème siècle au XVIIIème siècle.