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Bulle

rue avec bâtiment de chaque côté
La première mention écrite de l'existence de Bulle, alors désignée sous le nom de Butulum, apparaît en l'an 855. A l'époque, la paroisse de Bulle s'étend de Vuippens à la Tine. Cette importance d'une part, et le fait d'autre part que Vuadens qui lui était rattachée fut donnée en 515 à l'abbaye de Saint-Maurice, laissent préjuger que l'origine de la ville est bien antérieure au IXe siècle.

Un document daté du 11 novembre 900, par lequel le comte d'Ogo (ou de Gruyère) échange avec l'évêque de Lausanne une propriété en faveur de l'église de Bulle, nous apprend que la cité est alors une copropriété de l'Evêché de Lausanne et du Comté de Gruyère. Malgré certaines frictions, cette situation dure jusqu'au XIIe siècle, quand le comte Rodolphe se retire de la ville. La ville est dès lors soumise uniquement à l'évêque de Lausanne jusqu'en 1536, quand Berne déclare la guerre au duc de Savoie, envahit le pays de Vaud et somme les Bullois de se soumettre à ses ordres. Mais Bulle refuse et se met à contre-cœur sous la protection de Fribourg. En 1537, elle prête serment de fidélité et devient un bailliage jusqu'en 1798. En 1848, à la faveur d'une nouvelle répartition des circonscriptions, Bulle devient chef-lieu de l'actuel district de la Gruyère.

Dès le XIIe siècle, avec la reconnaissance de son marché par le comte de Gruyère, Bulle devient le pôle économique de la région qui vit essentiellement de l'élevage et de la fabrication du fromage. La ville ne prend cependant que peu d'ampleur jusqu'au milieu du XIXe siècle. L'essor démographique ne prend naissance que vers 1850. Simultanément, le développement économique s'amplifie et Bulle devient l'un des principaux marchés de bestiaux de Suisse. Aujourd'hui encore, les marchés concours sont très prisés et attirent à Espace Gruyère une foule considérable, de Suisse et de l'étranger.

Dès le début de ce siècle, Bulle devient aussi un centre de l'industrie du bois. Les magnifiques forêts environnantes fournissent une matière première renouvelable et d'excellente qualité. Sur le plan industriel, à part le bois, la cité ne connaît d'abord qu'un faible développement. Vers 1860 en effet, lorsque la Confédération étudie le tracé de la ligne de chemin de fer reliant la Romandie et la Suisse alémanique, les autorités bulloises se battent mais n'obtiennent malheureusement pas que la ligne passe par la Gruyère. Pendant plus de cent ans Bulle est ainsi restée à l'écart des grands axes de communication, au détriment de son développement économique. Ce n'est qu'en 1981, avec l'ouverture de l'autoroute A12, pour laquelle toutes les forces politiques et économiques se mobilisèrent, que le processus de développement s'accélère au point que Bulle est aujourd'hui le pôle économique non seulement du district, mais aussi du Sud du canton de Fribourg.